Notez l’importante (pour ne pas extraordinaire) concentration de châteaux en France, et plus généralement dans les régions historiquement très densément peuplées de l’Europe (la France ayant été longtemps – et de loin – le pays le plus peuplé d’Europe, une puissance démographique qui n’étant pas sans lien avec sa puissance militaire, et ce faisant son volume de châteaux édifiés à toute époque).
Au-delà du paramètre du peuplement, la concentration historique de châteaux se voit aussi aller de pair avec le caractère “disputée” d’une région. Au Moyen-Âge en particulier, certaines zones faisaient l’objet de combats constants entre seigneurs ou fiefs locaux rivaux pour occuper le territoire du voisin, qui ne cessait ainsi de changer de main (à titre d’exemple : la région française du Périgord est surnommée la « région aux 1000 châteaux » ; un héritage notamment de son passé de terrain d’affrontement privilégié entre Français et Anglais durant la Guerre de Cent Ans, mais également de son caractère agricole).
A noter toutefois que concernant cette carte, le terme de “château” englobe toutes ses formes : pas seulement donc le traditionnel château-fort ou château défensif, mais aussi tous les châteaux de “plaisance” : des châteaux n’ayant aucune vocation militaire, mais ayant juste constitué les belles résidences (principales ou secondes) de nobles et autres gens fortunés, châteaux que l’on retrouve ainsi particulièrement concentrés au sein des grandes puissances européennes historiques (Espagne et Angleterre exceptés).