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Une histoire de l’agropastoralisme dans les Grands Causses et les Cévennes (PARTIE II) : à la découverte de paysages classés UNESCO

Lorsque je découvris la Lozère et les Grands Causses en 2020, je découvris des paysages tels que je n’en avais jamais vu jusqu’ici en France : hauts-plateaux aux horizons infinis, déserts de prairies steppiques et de landes de granite et de bruyère, coiffés de montagnes aux sommets tantôt arrondis et boisés ou violemment escarpées, entrecoupés de profondes et spectaculaires gorges,.. grands espaces sans âge de l’agropastoralisme où le temps semble s’être comme arrêté…

Des paysages d’une sauvage beauté, mais non à proprement parler sauvages, car fruit d’un patient travail de l’Homme, d’un aménagement millénaire, qui transforma des territoires de nature inhospitalière en des lieux où les communautés humaines purent vivre et se nourrir. Des territoires en fait façonnés par les pratiques multiséculaires de l’agropastoralisme, où l’Homme, plutôt que (et dans l’incapacité de) le dénaturer, a longuement appris à apprivoiser son environnement. Des milliers d’années de pratique d’un mode de vie ancestral dont témoignent aujourd’hui les grandioses paysages des Causses et des Cévennes, inscrits à ce titre au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Une belle histoire d’une sorte d’équilibre et d’harmonie entre l’Homme et son environnement, en même temps qu’un superbe témoignage du génie de l’adaptation humaine, que nous vous proposons de découvrir dans cet article écrit en partenariat avec le photographe lozérien Jean-Sébastien Caron (que je remercie encore d’avoir mis ses immenses talents de photographie et d’écriture au service d’un jeune site de découverte historique). Bonne lecture !

Le sommaire complet de cette deuxième partie, dont l’accès intégral est réservé aux abonné(e)s du blog (alors abonnez-vous ou débloquez l’ensemble du contenu du site pour 1 mois pour seulement 5€, et soutenez ainsi mon travail et mon indépendance ! 🙏😉)

La première partie de l’article, dont je recommande évidemment la lecture préalable ! 🙂

Dans la première partie de ce riche article, nous avons vu comment des millénaires de pratiques pastorales puis agropastorales ont façonné les paysages des Causses et des Cévennes. Cela commence à l’époque du Néolithique, lorsque les premiers hommes (qui étaient jusque-là chasseurs-cueilleurs et vivaient dans les grottes des vallées), développe l’agriculture et l’élevage, et commence à se sédentariser sur les plateaux (où ces derniers élèveront notamment de nombreux mégalithes – menhirs, dolmens, etc.). Cela continue ensuite durant l’Antiquité et surtout le Moyen-Âge, avec l’implantation des premières châtaigneraies dans les Cévennes par les Romains, puis le grand essor de l’activité agricole dans les Causses sous la houlette des moines puis des chevaliers templiers autour de l’an Mil (Templiers qui mettent déjà en place une forme d’agriculture « intensive » sur le Larzac notamment).

Le début de l’époque moderne sera marquée quant à elle, par les développements de petites industries successives, par période, sur les Grands Causses (fromage et laine de mouton au Moyen-Âge, peau et mégisserie/ganterie à la Renaissance, lait et fromages de brebis à partir de la Révolution industrielle,…) ; ceci jusqu’au petit âge d’or de la sériculture que connaîtront les vallées cévenoles au XIXe siècle. Puis viendra le temps de l’exode rural massif, qui touchera tant les Cévennes que les Causses au tournant du XXe siècle, avant que la dynamique ne s’inverse enfin et que ces territoires connaissent une véritable revitalisation à l’aube du siècle suivant (tournant marqué par la création du parc national des Cévennes et le classement à l’UNESCO de la région, mais aussi et surtout par les retours à la terre ainsi qu’à une agriculture paysanne traditionnelle qui a tant à voir avec l’histoire de ces hautes terres rurales…).

Bref, c’est à la découverte de ces paysages peut-être moins naturels que « culturels » (et aujourd’hui inscrits à ce titre au patrimoine mondial de l’Humanité !), que je vous emmène maintenant dans la seconde partie de cet article, écrit pour rappel en partenariat avec mon ami le photographe Jean-Sébastien Caron. Bonne lecture (et découverte) !

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À la découverte de l’agropastoralisme : les grands principes

Après tout ce premier chapitre très historique où nous naviguons autour de ce concept sans vraiment le préciser, et avant de partir plus à la découverte de ce dernier, peut-être une petite définition de l’agropastoralisme ne serait pas de trop !

Wikipédia nous apprendra que l’agropastoralisme est « une situation où l’agriculture est intimement associée au pastoralisme ». Certes, nous l’aurions deviné, même si l’utilisation du terme « intime » est ici très intéressante et parlante. Très trivialement, l’agropastoralisme désigne une technique de production qui mêle agriculture et élevage. Au lieu d’être pensé de façon séparée, distincte, les deux domaines sont pensés de façon associée, couplée. Cela peut sembler anodin, mais à l’échelle d’un territoire, de paysages entiers, c’est extrêmement puissant et structurant. Cet agropastoralisme, on peut ainsi l’analyser comme une forme ingénieuse d’optimisation et de maximisation de l’espace et des ressources dans un environnement sensiblement contraint (sols pauvres, climat rude, relief important,…).

L’agropastoralisme désigne une pratique qui favorise l’utilisation des parcours et le pâturage de milieux spontanés (pelouses, landes). Il s’agit de l’activité agricole dominante du Parc national qui façonne depuis des millénaires ses paysages et sa biodiversité.

une autre définition de l’agropastoralisme proposée par le Parc national des cévennes

Plus qu’un simple ensemble de pratiques ou de techniques, l’agropastoralisme est un système, un mode d’organisation du territoire, invitant à penser et aménager les espaces selon leurs (parfois maigres) potentialités et disponibilités, et à les penser de façon imbriquée, interconnectée, en affectant à chacun un rôle bien précis, selon un cycle et une organisation tout aussi précise.

Une belle carte en relief de la région des Grands Causses et des Cévennes

Loin du petit rayon d’organisation d’une unité fermière, l’agropastoralisme se développe et se déploie sur de grandes échelles : basses terres (pâturages d’hiver), hautes terres (pâturages d’été), espaces de production (cultures céréalières sur les – souvent rares – terres cultivables), espaces de transition (chemins de transhumance, landes, forêts). Il nécessite une sorte d’infrastructure, non-utilisée de façon permanente, mais qui doit rester entretenue et disponible annuellement : murets, hameaux d’étapes, bergeries, drailles (sentiers de transhumance), points d’eau (généralement abondants dans les montagnes, mais rares – et donc précieux – dans les paysages karstiques, tels que les Causses). Une infrastructure qui dans les Causses et les Cévennes (mais aussi ailleurs), fut notamment le témoin du génie de l’architecture de pierre sèche, une architecture aussi ingénieuse que débrouillarde, fruit de savoirs faires millénaires, et dont nous parlerons en détail un peu plus loin.

Schéma agropastoralisme
Une illustration du système agrosylvopastoral selon l’exemple du Yucatán (la grande péninsule mexicaine berceau de la civilisation maya – une magnifique région que je vous fais d’ailleurs découvrir dans cet autre article)

Un autre article à découvrir… !

Un système agropastoral où l’Homme vit ainsi dans une certaine autonomie de production, à la fois céréalière et animale, et où l’aménagement historique de l’espace a été pensé de façon à optimiser ces deux productions sans les mettre en concurrence, mais au contraire en inter-complémentarité. Une démarche il est vrai particulièrement évidente et facilitée sur les Causses par la rareté des terres cultivables, concentrées dans les vallées et les dolines des plateaux, quand le reste de ces derniers, sur des zones de prairies naturelles, peut être consacré aux espaces de pâture du bétail, ainsi qu’à l’exploitation du bois, matériau de construction et combustible indispensable à la vie des hommes de tout temps (lorsque les trois domaines sont associés, on parle alors d’ailleurs d’agro-sylvo-pastoralisme).

On retrouve également dans les Cévennes cette même structure paysagère, qui constitue un même reflet de cette philosophie d’utilisation des ressources au plus juste. Dans les montagnes cévenoles, chaque espace plat est en effet dédié aux cultures : les prairies de fond de vallée longent les cours d’eau et leur ripisylve, les terrasses jardinées et cultivées bordent les villages, les hameaux et les mas isolés, construits en schiste, sont implantés sur les pentes. Puis les pré-vergers, notamment la châtaigneraie, conduisent aux prairies de pâturage et de fauche. La forêt, enfin, occupe tous les serres du pays cévenol, hormis les crêtes les plus hautes, dédiées aux parcours (c’est-à-dire au passage et pâturage des troupeaux de bétail.

L’agropastoralisme des Causses et des Cévennes n’est toutefois ni uniforme, ni homogène. Si nous parlons depuis le début de cet article de l’histoire de L’agropastoralisme de ces régions, il convient plus rigoureusement d’y parler DES agro-(sylvo)-pastoralismes. De préciser ainsi que cet agropastoralisme régional comprend en fait différents types d’organisation agropastorales, hérités des systèmes traditionnels méditerranéens (et fondés totalement ou partiellement sur ce que l’on appelle « l’élevage extensif sur parcours »).

Le site de l’UNESCO dédié au « paysage culturel de l’agropastoralisme des Causses et des Cévennes » invite ainsi à distinguer in fine dans ces territoires quatre principaux types d’organisation agropastorale :

> un agro-sylvo-pastoralisme ovin et caprin comprenant différents systèmes d’élevage sédentaire à composante pastorale associé à une activité agricole ou agritouristique, dans les basses Cévennes : Cette forme d’agropastoralisme est basée sur la pluriactivité. L’élevage ovin ou caprin réalise souvent de la vente directe et est lié à d’autres activités telles que l’arboriculture (châtaigne, pomme reinette du Vigan en AOC ou la pêche), le maraîchage (oignon doux, la Rayolette en AOC, plantes médicinales) , la cueillette (champignons, myrtilles, plantes médicinales ou pour la parfumerie) ou l’agritourisme (gîtes, chambres d’hôtes, fermes auberges…).

> un agro-sylvo-pastoralisme sédentaire ou transhumant sur les hautes terres cévenoles de l’Aigoual, du Lingas, du Bougès et du Lozère : Sur ces terres d’altitude, l’activité agropastorale est centrée sur l’élevage ovin et bovin ainsi que l’accueil estival des transhumances. Cette forme d’agropastoralisme est capitale pour entretenir les espaces ouverts montagnards.

> un agropastoralisme ovin tourné vers la production de viande et de fromage, ainsi qu’un pastoralisme bovin destiné à la production de viande. Ils comprennent différents systèmes d’élevage sédentaire à composante pastorale sur les grands Causses : Cette forme d’agropastoralisme est orientée vers l’élevage ovin pour la production fromagère (notamment Roquefort en AOC depuis 1925, mais aussi Salakis et les tommes fermières) complété par la production de viande (ovin et bovin) qui permet un entretien des espaces ouverts par l’utilisation des parcours.

> et enfin : un pastoralisme ovin transhumant direct, court et pédestre dans les Cévennes et sur les Monts Lozère et Aigoual : cette forme de pastoralisme est la plus connue même si elle n’est pas majoritaire sur le territoire. Elle se caractérise par une production ovine pour la viande avec une utilisation des estives qui nécessite un déplacement du troupeau pour la période estivale afin de profiter des parcours d’altitude. Elle s’illustre régulièrement par des manifestations sur les départs de transhumance estivale où les bergers et leurs brebis se regroupent pour la montée à l’estive par les drailles, ces chemins de transhumance qui suivent les crêtes. »

Ces différentes formes d’agropastoralisme coexistent aujourd’hui sur le territoire des Causses et des Cévennes. Leur influence sur les paysages constituent les fondements de la Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) qui a légitimé l’inscription de ce territoire [des Causses et des Cévennes] sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle se traduit par l’existence d’une mosaïque de parcelles de fauche, de pâturage, de cultures dont certaines sont aménagées sur des terrasses. Les Causses et les Cévennes constituent ainsi un exemple quant à la diversité des activités agropastorales encore présentes sur un même territoire.

Site web des Causses et des Cévennes, patrimoine mondial.

Si les Causses et les Cévennes font ainsi l’objet en pratique de plusieurs types d’organisation agropastorale, la région présente bien toutefois une forme d’unité d’histoire et de cultures, fruit notamment de sa structure paysagère. De part et d’autre des Cévennes granitiques, les plateaux calcaires des Grands Causses et les vallées des Cévennes schisteuses forment en effet les deux versants (nord-ouest et sud-est) d’une même montagne, appelée le promontoire hercynien. Bien que tout semble les opposer (Atlantique d’un côté et Méditerranée de l’autre, sols calcaires et sols acides, plateaux de hautes terres et vallées profondes,…), ces deux versants manifestent une certaine unité physique, construite depuis la nuit des temps par l’occupation humaine, et par les relations incessantes que cette dernière a ainsi établi entre ces deux versants – comme dans tant d’autres montagnes à travers le monde (Pyrénées basques ou catalanes, Alpes savoyardes, etc.).

Un ensemble notamment façonné par le pastoralisme itinérant, qui a inscrit les relations entre ses deux versants dans le réseau des 300 kilomètres de drailles qui unissent ainsi, du sud-est au nord-ouest, les vallées des Cévennes schisteuses aux plateaux calcaires des Causses et aux sommets granitiques des monts Lozère et Aigoual.

Une structure paysagère, couplée aux caractéristiques physiques du milieu (rigueur du climat, irrégularité du régime des eaux et importance du couvert forestier naturel), qui peut ainsi être considérée comme la base de l’unité de ce territoire des Causses et des Cévennes, une unité de fait qui aura ainsi contribuée à y former une culture agropastorale commune. De façon partagée et croisée, ces grands territoires, par leur caractère monumental, puissant, et parfois violent dans les conditions de vie qu’ils ont imposé à leurs habitants, ont en effet exigé des sociétés agropastorales qui s’y sont implantées au cours des âges des efforts d’adaptation et d’intégration inouïes des deux versants, efforts qui apparaissent aujourd’hui dans les multiples témoignages que ces sociétés ont laissé sur ces territoires (témoignages qui permettent ainsi de parler de paysages culturels).

Loin d’être replié sur lui-même, ce territoire contraint a même su tirer profit de la complémentarité offerte par les échanges avec les plaines urbanisées environnantes, tout en résistant à toute forme d’inféodation aux villes voisines qui détenaient les pouvoirs tant temporels que spirituels et économiques – une sorte d’esprit de liberté et de résistance (à la monumentalité des espaces, à la rudesse du climat, à la pauvreté des sols,…) qui apparaît aujourd’hui toujours bien ancré dans la culture cévenole.

Les vallées cévenoles depuis Gourdouze (©rédit photo : A. Lagrand)

Parmi ces paysages de (des) agropastoralismes, des organisations agropastorales, un peut-être plus que n’importe quel autre, particulièrement dans les Causses, occupe une place majeure, la plus visible, la plus volumineuse : les pâturages, auxquels nous allons nous intéresser maintenant.

En aparté : la singularité du système agropastoral

Selon des spécialistes du sujet, si les paysages que les systèmes agropastoraux ont produit comportent des caractères bien particuliers (espaces ouverts, parcours, relation espaces ouverts/couvert boisé), ils témoigneraient également, dans la période récente, d’une histoire agraire inédite qui contribuerait à leurs critères d’authenticité et d’unicité. Au regard de l’histoire agraire de l’Europe, les systèmes agropastoraux (parmi lesquels les Causses et les Cévennes) auraient ainsi notamment constitué une source fondamentale de production alimentaire, qui était alors déficiente dans la majeure partie des pays du continent.

En effet, selon cette analyse, jusqu’au XVIIIe siècle, les systèmes agraires européens avaient pour caractéristique de reposer globalement sur une certaine domination de la production céréalière, qui procurait peu ou prou l’essentiel de l’alimentation des populations (pains et bouillies pour l’essentiel). Ces systèmes étaient notamment fondés sur les principes dits de « vaine pâture », de l’interdiction de clore les champs, ainsi que sur l’absence de propriété individuelle des sols, sauf pour les groupes qui détenaient le pouvoir (aristocratie seigneuriale et clergé). La production de viande n’y était alors pensée que comme le sous-produit des cultures céréalières, et était pratiquée sur les espaces qui ne pouvaient pas être utilisés pour les cultures (le bétail se nourrissant ainsi d’herbages spontanés).

Dans cette perspective, les systèmes agropastoraux présentaient la singularité d’échapper à cette règle, dans la mesure où ils présentaient une importante autonomie par rapport aux labours et aux cultures céréalières et préindustrielles (lin et chanvre pour les textiles). La pratique de l’élevage en masse et de la transhumance était ainsi primordiale dans la survie des populations qui y trouvaient une source d’alimentation carnée, protéinique et lipidique en complément à l’alimentation glucidique. À l’échelle européenne, ces systèmes puissants auraient d’ailleurs donné lieu à une économie pastorale « spéculative », comme ce fut le cas en Italie (transhumance depuis les Pouilles jusque dans les Apennins), en Espagne (transhumance depuis l’Andalousie jusque dans les sierras centrales) et donc en France, avec la transhumance depuis les plaines du Languedoc jusque dans les Cévennes.

À partir du XVIIIe siècle toutefois, les agronomes anglais ont engagé la fin du système agraire féodal en inventant la culture des fourrages artificiels (graminées en ray-grass et fétuques ; légumineuses en luzerne, trèfle, sainfoin). C’est à partir de cette invention et de cette petite révolution agricole que l’élevage a pu devenir un secteur de production animale indépendant de la production céréalière, et que les populations ont ainsi pu avoir accès à une portion plus élevée de viande dans leur alimentation. Cette nouvelle donne, en même temps qu’elle a contribué à mettre fin aux disettes, a engendré une forme de retrait des systèmes agropastoraux qui n’avaient ainsi plus le même intérêt social et économique. Un processus et une dynamique générale certes à relativiser au vu de la très grande diversité des règles de gestion de ces systèmes selon les pays, mais qui verra néanmoins ses principes (et plus généralement le modèle de l’agriculture intensive) s’imposer dans toute l’Europe, et de nombreux systèmes agropastoraux régionaux plus ou moins disparaître des paysages…


À la découverte de l’agropastoralisme : les pâturages

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Pour aller plus loin… (en Lozère, par exemple ?) 🏞

Une grandiose photo de la Lozère qui je trouve résume magnifiquement tout son espace, son authenticité, ses horizons infinis, ses sublimes patchworks de couleurs, tantôt vert-jaune, tantôt rose-orange, ses eaux d’un bleu-vert translucide ; paysages que l’on pourrait contempler durant des jours et des jours sans jamais arriver à satiété. Une quintessence je trouve de la Lozère, que je me suis permis d’emprunter au sympathique groupe LOZERE de Facebook.

Si vous souhaitez en savoir plus et/ou approfondir votre découverte et connaissance de l’agropastoralisme des grands Causses et des Cévennes, je ne peux que vous recommander la lecture du dossier de candidature à l’UNESCO plusieurs fois cités dans l’article, disponible et téléchargeable sur Internet (il existe également un mémoire complémentaire du dossier produit ultérieurement, tout aussi intéressant et riche d’informations).

Il y a également bien sûr le site et les installations du Parc national des Cévennes, où le sujet de l’agropastoralisme et de son importance dans le façonnage de ses territoires est partout abordé. La maison du parc située à Florac, notamment, offre de nombreuses informations sur les moyens de découverte de l’agropastoralisme, et abrite une exposition permanente où sont remarquablement bien présentés, en lien avec la faune et la flore du parc, les différents aspects et rôles de l’agropastoralisme (on peut d’ailleurs y admirer de superbes photographies et cartes). Partout dans le parc d’ailleurs, sur les parkings ou au détour d’un sentier, de nombreux panneaux témoignent de l’histoire agropastorale des paysages qui se dévoilent sous les yeux du passant, rappelant ces siècles d’interaction entre l’Homme et la nature.

Carte des régions de la Lozère (source : Lozère Tourisme)

À Florac également, est implantée la maison du site UNESCO lié au classement des Causses et des Cévennes au patrimoine mondial de l’Humanité. En plus d’une belle exposition permanente sur le sujet, très ludique et sympathique pour les enfants, y sont organisés régulièrement de nombreux événements (conférences,…) autour de la thématique de l’agropastoralisme.

Et puis bien sûr, si vous n’êtes jamais venus en Lozère, venez découvrir par vous-même ces incroyables paysages dont nous venons tant de parler. Les offices de tourisme y sont nombreux et très bien équipées et organisées, les habitants d’une grande hospitalité, ayant à cœur un respect et un amour de leur environnement d’une intensité rare. Personnellement, depuis que j’ai découvert la Lozère en 2020, et résidant en région parisienne, je n’ai jamais cessé de demeurer nostalgique de mes trop rares passages là-bas, où j’aimais à me noyer et me perdre dans la contemplation de ces paysages. Paysages dont je suis, je le crois bien, tombé profondément et définitivement amoureux, et qui m’attirent comme un aimant…

Pour les amateurs, vous trouverez de nombreuses autre photos de la Lozère sur ma page Instagram, dont le lien est partagé dans ma Bio… !

Et enfin, bien sûr, n’hésitez pas à aller visiter la page Facebook de Jean-Sébastien Caron, le talentueux photographe lozérien qui m’a accompagné dans la rédaction et l’illustration de cet article. Passionné de sa région, il réalise des clichés magnifiques, qui savent parfaitement saisir (et raconter) toutes les multiples beautés de ces architectures et paysages des Causses et des Cévennes, des lieux uniques en France, relativement intacts et épargnés de la grande urbanisation et artificialisation du monde (pour encore longtemps, je l’espère…).

J’ai également cité le groupe Facebook “LOZERE”, mais il y en a beaucoup beaucoup d’autres, tous aussi joyeux et ouverts : entre la radio décalée de la Lozère, les magazines locaux et municipaux, des petites brochures et des dépliants faits pour les amoureux de leur région pour les visiteurs, la gazette de Bête, et tant et tant d’autres sites d’associations, collectifs, particuliers si heureux de faire découvrir leur métier et leur territoire, la Lozère ne demande qu’à être découverte dans toute sa beauté (en la respectant, bien sûr).

On m’a un jour dit que la Lozère était parfois surnommée la « Petite Corse ». Il est vrai qu’il y a effectivement quelques choses d’un peu “insulaire” en Lozère, comme une île au milieu du Massif central, lui même au milieu de la France. Le lieu – pour qui s’y attarde, s’y intéresse et le respecte – d’une véritable logique de vie en communauté, d’entraide, de partage et d’ouverture qui me semble animée la plupart des lozérien(ne)s que j’ai eu l’occasion de rencontrer (même si je ne peux cacher à titre personnel que le stigmate parisien a parfois la vie dure… ! 😅).

N’hésitez pas également à partager vos remarques, ressentis, avis, points de vue, informations complémentaires, et toutes autres réactions que cet article aura l’occasion de vous susciter. Je me réjouis toujours du partage et de l’échange, même critique, que peut développer un de ces articles autour d’une thématique historique qui constitue l’essence de ce site de découverte. Et sinon, je vous dis à bientôt, pour une prochaine histoire itinérante !


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