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La réalité de la Bête du Gévaudan (CHAPITRE II) : la vraie nature de la Bête

Après avoir (re)dressé en profondeur le portrait de l’environnement qui constituera le théâtre grandiose des événements (que je vous ai raconté dans le cadre de ma première série), il est enfin temps de nous attaquer (un bien mauvais jeu de mots… 🙃) à ce grand questionnement qui travaille depuis plus de deux siècles tous les historiens et personnes qui se sont intéressés à l’affaire : qu’était donc la Bête du Gévaudan ? À quoi ressemblait-elle ? Comment se comportait-elle lors des attaques (et entres) ? Au fond, quoi – ou qui – était vraiment la Bête ?

Une fois n’est pas coutume, pour ceux qui atterriraient directement ici, c’est toujours mieux de commencer la lecture de la série depuis le début ! 🙂

Comme nous allons le voir dans cette seconde partie, nous disposons d’une foule de documents d’archives sur cette question de l’apparence et du comportement de la Bête. Autant de témoignages directs et indirects ainsi que de dessins d’époque qui suggèrent tout un ensemble de constats et de déductions élémentaires, permettant d’arrêter et de trancher un certain nombre de conclusions générales sur la nature exacte de ce qu’était (et n’était pas) la Bête. Des témoignages que je vous livrerai volontairement, contrairement à mon habitude, accompagnés de très peu d’illustrations. Une écriture ainsi choisie moins suggestive, afin de laisser de la place à votre imagination, ainsi qu’au bon sens davantage susceptible d’émerger d’une lecture plus dépassionnée de l’affaire.

Une dernière chose avant de démarrer votre lecture : rappelez-vous que les personnes qui témoignent ici vivent dans le Gévaudan du XVIIIe siècle ! La population paysanne de l’époque ne lit pas les journaux, ne va pas à l’école publique (qui n’existe pas encore !), et ne connaît ni la télévision, ni le smartphone, ni Internet. Toutes ces évidences pour vous rappeler qu’en matière d’animaux (particulièrement exotiques), la connaissance des paysans est logiquement très limitée. Grosso modo, ceux-ci connaissent ce qu’ils ont déjà vu et observé par eux-mêmes, et comparent à ce dont ils ont connaissance (c’est pourquoi la comparaison au loup revient aussi souvent dans les descriptions : les paysans se rapportent au prédateur qu’ils connaissent et dont ils ont l’habitude !).

La situation est quelque peu différente pour les populations bourgeoises (curés, notables des villes,…) ou les grands chasseurs : eux sont lettrés, généralement cultivés, et ont ainsi connaissance d’un « panel » d’animaux beaucoup plus élargis, notamment en matière d’animaux « exotiques » (très à la mode en ce milieu de XVIIIe siècle, en pleine effervescence de la biologie, et à l’époque de la publication par le célèbre naturaliste Buffon de son « Histoire naturelle », très lue par l’élite culturelle française… !). Mais cette connaissance des élites est aussi davantage une connaissance « de salon », qui peut parfois souffrir d’un certain manque de ce que l’on qualifie souvent de « bon sens paysan ».

Enfin, qui plus est, rappelez-vous que les habitants du Gévaudan parlent leur propre langue (en l’occurrence, un dialecte régional mélangeant des éléments de patois auvergnats et de Langue d’Oc – occitan) ! Aussi, après traduction auprès des autorités et des chasseurs officiels (Duhamel, d’Enneval, Antoine,…), de nombreux détails descriptifs sont ainsi susceptibles d’avoir quelques peu fluctués entre ce qui fut observé et ce qui fut rapporté !

Voilà un ensemble de précisions méthodologiques qu’il me semblait important d’avoir en tête avant de nous replonger dans l’histoire de la Bête, et d’étudier ce que les gens qui l’ont vue nous disent d’elle. Bonne lecture ! 😉

Le sommaire complet de ce deuxième chapitre, dont l’accès intégral est réservé aux abonné(e)s du blog (alors abonnez-vous ou débloquez l’ensemble du contenu du site pour 1 mois pour seulement 5€, et soutenez ainsi mon travail et mon indépendance ! 🙏😉)

L’apparence de la Bête : un animal inconnu !

Loup ? Chien ? Hybride ? Hyène ? Lion ? Singe ? Ours ? Homme ? Écureuil mangeur d’homme ? Une chose est indéniable : des animaux furent bien impliqués dans « l’affaire » de la Bête du Gévaudan. Si nous parlerons de la dimension « humaine » de cette histoire un peu plus loin, il n’y a aujourd’hui pas l’ombre d’un doute sur le fait que derrière le vocable de « Bête », furent regroupées des attaques mortelles réalisées par un ou plusieurs animaux. Il y eut bien ainsi, quoiqu’on en dise, dans le Gévaudan des années 1764 à 1767, des animaux terriblement dangereux circulant en liberté, d’une agressivité et d’une férocité d’extraordinaires envers les humains, et qui tuèrent des dizaines de personnes.

Ces animaux, quels étaient-ils ? Eh bien, je vous laisse essayer d’en juger avec moi, au travers de l’exercice relativement simple auquel je me suis consacré ici : en revenir très factuellement aux témoignages d’époque, et à ce que ceux qui l’ont observé nous disent très concrètement de la Bête. Pour ce faire, nous allons nous plonger dans un ensemble de verbatims (couplant, comme ce sera le cas tout au long de cette analyse, des témoignages directs et indirects), afin de voir ensemble quel(s) portrait(s) ces derniers nous dressent-ils de la Bête.

La lecture de l’ouvrage incontournable de l’abbé Pourcher (qui, pour rappel, est le premier à avoir réuni, environ un siècle après les faits, l’ensemble de la documentation existante à propos de la Bête – rapports, correspondances, relations, actes de sépulture, articles de presse, complaintes, poèmes, gravures,…), amène l’intéressé à découvrir un premier portrait de la Bête aux environs de la trentième page (l’ouvrage en compte près de quatre cents !). Ceci, sous la plume du tout aussi incontournable Étienne Lafont, le subdélégué de l’intendant du Languedoc pour le diocèse du Gévaudan (et le haut-fonctionnaire qui, de par ses fonctions, nous légua la plus consistante documentation sur l’affaire de la Bête !).

Voici donc ce que rapporte Étienne Lafont à son supérieur à la fin octobre 1764, après plusieurs mois d’apparition et d’attaques de la part de celle que l’on qualifie déjà de « Bête » (la Bestia en occitan) :

Il a péri jusqu’à aujourd’hui dans le Gévaudan 10 personnes, à savoir : 6 dans le temps que cette Bête était du côté de Langogne et 4 depuis qu’elle a changé de quartier. Tout m’engage à croire qu’il n’y en a du moins qu’une. Elle a été mieux remarquée dans son nouvel établissement qu’elle ne l’avait été dans le premier. Elle est bien plus grande qu’un loup, et de la hauteur et presque de la forme d’un gros loup, elle a le museau approchant à celui d’un veau, les soies fort longues, ce qui semblerait caractériser une hyène, du moins elle est ainsi représentée dans une des planches du tome 9 de l’histoire naturelle de Buffon.

Étienne Lafont (le subdélégué du Gévaudan) dans son rapport à M. de Saint-Priest (l’intendant du Languedoc) du 30 octobre 1764 (cité par l’abbé Pourcher dans son Histoire de la Bête du Gévaudan, pp. 29-30)

D’autres descriptions de la Bête (qui commence maintenant à avoir pas mal été observée ici et là), remontent également jusqu’à la presse locale, qui finit par en diffuser une première synthèse, relativement complémentaire et compatible avec ce premier portrait dressé par Lafont un mois plus tôt (bien que mettant déjà en relief quelques contradictions et incohérences notables d’un témoignage à l’autre… !) :

Un hôte de Langogne qui a vu [l’animal] et à qui la frayeur qu’il en eut a cause une grosse maladie, le dépeint long, bas, d’une couleur fauve, une raie noire sur le dos, la queue longue, les griffes fort grandes. Un curé qui l’a chassé à la tête de ses paroissiens et qui dit l’avoir vu trois fois, l’a représenté long, gros comme un veau d’un an, de même couleur, la raie noire et le museau comme celui d’un cochon. Divers paysans le figurent à peu près de même, avec cette seule différence qu’ils donnent à sa tête la ressemblance de celle d’un chat, qui n’en a certainement aucune avec celle d’un cochon.

Mais il importe peu de savoir de quelle espèce ni de quelle figure est un animal si malfaisant : l’important est qu’on le tue. Comme alors il ne fuira plus et que la peur n’empêchera pas qu’on ne l’approche et qu’on observe attentivement comment il est fait, on pourra exactement le dépeindre, et sur la peinture qu’on en fera, il sera aisé, surtout à ceux qui ont fréquenté les ménageries, de discerner son espèce.

Extrait du n°94 du Courrier d’Avignon du 23 novembre 1764 (cité par Pourcher, op. cit., p. 41)

À partir de la fin de l’année 1764, et durant plusieurs mois, la Bête est chassée par des soldats professionnels (les volontaires du régiment de Clermont-Prince), qui ont l’occasion de l’apercevoir à plusieurs reprises (et manquent même une fois de la sabrer lors d’une poursuite à cheval, où la Bête est serrée un moment d’extrêmement près !). Voici la description que ces soldats feront remonter à leur commandant :

Les dragons qui l’ont poursuivie, disent qu’elle est grande comme le plus gros chien de parc, extrêmement velue, de couleur brune, le ventre fauve, la tête fort grosse, deux dents fort longues qui lui sortent des deux côtés de la gueule, les oreilles courtes et droites, la queue fort ramée qu’elle dresse bien en courant.

Courrier de Paris du 07 janvier 1765, retranscrit par Pourcher (origine : Bibliothèque nationale)

Le capitaine aide-major Duhamel (l’officier qui commande les hommes du régiment de Clermont-Prince déployés par le gouverneur du Languedoc en Gévaudan) finit par avoir également l’occasion de voir la Bête de très près (le malheureux aurait même pu potentiellement l’abattre, s’il ne venait par malchance de bouger du poste de tir où il se trouvait un instant plus tôt, et devant lequel la Bête va précisément passer, poursuivie par deux de ses hommes à cheval…).

Sur la base de cette rencontre, l’officier dresse un portrait-robot de la Bête, que l’histoire n’a malheureusement pas conservé, mais qui servira d’inspiration au dessin de l’une des gravures les plus célèbres de la Bête (qui n’est autre que l’image de couverture de cet article !). Voici d’ailleurs le commentaire qu’Étienne Lafont exprime à l’intendant à propos de ce dessin : « Je n’ai point encore pu voir depuis mon retour M. Duhamel. Je vais le rejoindre demain à Saint-Chély. Il avait crayonné la figure de la Bête, après une de ses chasses où il l’avait rencontrée ; il l’a faite peindre… je ne garantis pas la fidélité de son portrait. Je l’ai montré à plusieurs personnes qui l’ont vue ; ils y trouvent bien des rapports. Ils prétendent cependant tous qu’elle n’a pas la queue aussi longue qu’il l’a représentée, ni le poil du dos aussi hérissé » [Pourcher, p. 69].

La gravure établie au niveau national sur la base de l’observation de Duhamel, est accompagnée de la légende suivante : « Portrait de la Hiene, Bête féroce qui désole le Gévaudan, vue par M. Duhamel, Officier des Dragons volontaires de Clermont, détaché à la poursuite de cet animal dangereux. ». Il est ici très intéressant et important de noter que ce document a bénéficié du permis d’imprimer et de distribuer de M. de Sartine, qui est alors l’équivalent du ministre de l’Intérieur de Louis XV. C’est dire le caractère extrêmement « officiel » de ce portrait de la Bête, à la différence de nombreuses autres estampes (les images imprimées de l’époque) produites par les particuliers, et qui circuleront via la presse et les colporteurs dans tout le royaume.
(montage graphique réalisé par © Patrick Berthelot)

À la fin de l’année 1764, après près de six mois de ravages de la Bête, un curé du Gévaudan rédige la relation suivante, qui bénéficiera d’un écho national. L’ecclésiastique s’y essaye également à proposer une synthèse des descriptions qui lui sont remontées de la Bête :

La Bête féroce qui a paru dans le Gévaudan au mois de novembre dernier, et qui fait tous les jours de si grands ravages dans cette province, ainsi que dans le Rouergue où elle se montre si souvent, a la gueule presque semblable à celle du lion, mais beaucoup plus grande ; des oreilles qui, dressées, passent la tête de quelques pouces et se terminent en pointe ; le cou couvert d’un poil long et noir qui, étant hérissé, la rend encore plus effroyable ; outre deux rangées de grosses dents pointues, elle en a deux en forme de défenses comme les sangliers, lesquelles sont extrêmement pointues ; ses jambes de devant sont assez courtes, mais les pattes sont en forme de doigts et armées de longues griffes ; son dos ressemble à celui qu’on nomme requin et caïman, il est couvert d’écailles terminées en pointes ; ses pattes de derrière sont comme celles d’un cheval, et il s’y dresse dessus pour s’élancer sur sa proie ; sa queue est semblable à celle du léopard, et est même un peu plus longue ; son corps est de la grosseur de celui d’un veau d’un an, est couvert de côté et d’autre d’un poil ras de couleur rousse, et il en a point sous le ventre.

Relation et figure de la Bête féroce qui ravage le Languedoc, publiée vers la fin de l’année 1764 (citée par Pourcher, op. cit., p. 60)

Un autre curé du Gévaudan, l’abbé Trocellier (connu pour avoir légué à l’histoire une riche documentation sur les attaques de la Bête), partage également dans un compte-rendu de l’attaque d’un de ses paroissiens quelques éléments descriptifs relatifs à la Bête :

Cet animal lui parut de la grandeur à peu près d’un âne : poitrail fort large, la tête et le col fort gros, les oreilles plus longues que celles du loup, le museau à peu près comme celui d’un cochon.

Extrait d’une relation rédigée par l’abbé Trocellier, curé d’Aumont, en 1765 (citée par Pourcher, op. cit., p. 44)

À peu près à la même période, toujours, une complainte (sorte de poème chanté par les colporteurs – méthode qui constitue alors la principale source d’information des populations des campagnes) circule dans le pays à propos de cette « Bête féroce qui ravage le Gévaudan et le Rouergue [la région correspondant à l’actuel département de l’Aveyron, NDLR] ». Elle dresse via une prose imagée une longue description de l’apparence et du comportement connus de la Bête :

À une jeune bergère
Qui gardait son cher troupeau.
Voici comme on dépeint
Cette Bête farouche,
Que tout le monde craint :
Elle est longe et grosse,
Très formidable,
La tête comme un cheval,
L’oreille en corne étonnable,
Et le poil roux comme un veau.

Les yeux étincelants,
D’un regard redoutable,
Sont deux brasiers ardents.
Tout est épouvantable
Dans cette horrible Bête,
Que tout le monde craint si fort ;
Car des pieds jusqu’à la tête,
Elle présage la mort.
Cet animal subtil,
Que l’on suit à la piste,
Ne craint point le fusil.
Chacun a le cœur triste.
Les coups qu’on lui tire
Ne font qu’effleurer la peau.
Dans le cœur chacun désire
De la voir dans le tombeau.
Il s’avance en rampant
Quand il veut faire chasse,
Derrière, non devant,
Tous ceux qui le pourchasse ;
Puis d’un saut il s’élance
En leur sautant au collet,
Et leur coupe avec aisance
La tête tout franc et net.

Par son agilité
Il fait huit lieues par heure ;
Sa grande activité
Fait donc qu’il ne demeure
Sur une seule terre
Jamais que très peu de temps.

Complainte « au sujet de la Bête féroce qui ravage le Gévaudan et le Rouergue » (citée par Pourcher, OP. CIT., p. 63)

Malgré quelques disparités voire quelques fantaisies glissées ici et là (comme ces huit lieues – c’est-à-dire 50 km ! – que parcourrait la Bête en une heure, ou ce dos couvert d’écailles – encore que ce dernier point soit très intéressant, nous y reviendrons…), de nombreuses constantes apparaissent déjà dans ces descriptions, que nous retrouverons peu ou prou tout au fil de l’affaire : la taille d’un veau d’un an, le poil roux, la tête fort grosse, la gueule énorme et puissante, le poitrail blanc, les pattes de devant plus courtes que celle de derrière, la queue longue et touffue… En plus de ce physique déjà impressionnant, la Bête étonne rapidement la population par sa force colossale, qui lui permet de traîner voire de transporter ses victimes sur d’importantes distances :

Enfin, ce même jour encore, s’étant transportée à Tombebie, paroisse de Clavières, elle y saisit par le milieu du corps une fille de 12 ans qui gardait du bétail à peu de distance d’un jeune garçon son frère, la porta avec une agilité et une aisance surprenante à plus de 250 pas, passant même sous certains arbres posés dans leur longueur sur des piquets hauts de 3 pieds qui servent de haies à des héritages, et se déchargea de son fardeau dans un bois sans lui avoir fait jusque-là d’autre mal que de lui déchirer les habits. […]

Extrait d’un courrier du Malzieu daté du 25 juin 1765 (cité par Pourcher, op. cit., p. 238, et retranscrit à partir des archives de la Bibliothèque nationale)

Le samedi (27 juillet 1765), à 8 heures du soir… La Bête avait enlevé dans un pré du lieu de Servières, paroisse de Saugues, en Gévaudan, un enfant d’environ 11 ans, prit à côté de son père, de sa mère et de sa sœur, qui coururent après avec d’autres personnes qui vinrent au secours ; que la Bête le traina sous leurs yeux pendant plus de 500 pas et lui fit franchir trois murailles d’environ 3 pieds de hauteur ; qu’on parvint à lui faire lâcher prise et qu’elle laissa cet enfant dangereusement blessé. […]

Étienne Lafont, dans son rapport à M. de Saint-Priest du 30 juillet 1765 (cité par Pourcher, op. cit., p. 272)

Le 8 de ce mois, un loup enleva sur la paroisse de Paulhac une fille d’environ 12 ans, qui ne fut trouvée que le lendemain matin à 500 pas de l’endroit où elle avait été prise. On s’étonna de la force de cet animal, qui avait pu traîner à une telle distance sa proie dans un bois très fourru et des plus escarpés ; il y avait une cuisse enlevée et coupée net.

Extrait d’une lettre d’un notable du Gévaudan, datée du 24 septembre 1765 (citée par Pourcher, op. cit., p. 298)

Un animal au comportement inexplicable…

Toutefois, rapidement, ce ne sont pas tant la puissance ou même l’agilité remarquables de cette Bête qui hantent les esprits, mais plutôt son allure et son attitude générales. L’un des traits qui remontent le plus dans les nombreuses descriptions que nous avons de la Bête, c’est en effet ce comportement dont la logique échappe à tout le monde, en particulier aux paysans bien habitués au loup. Que penser en effet d’un animal sauvage qui s’attaque systématiquement au berger plutôt qu’à ses brebis… ?!

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… Fin du Chapitre II …

Dans le prochain (et avant-dernier) chapitre, nous nous replongerons dans le volet « humain » de l’histoire de la Bête, afin de réexaminer notamment toute la dimension sociale et politique (croissante) de l’affaire, ainsi que ce qu’il y a de littéralement invraisemblable et inexplicable autour d’un ensemble considérable d’événements qui jalonnent cette extraordinaire histoire.

Ceci, avant d’explorer enfin dans le quatrième et dernier chapitre ce qui semble constituer les racines et les ressorts de cette dramatique affaire, la plus célèbre du règne de Louis XV (et en passant entretemps par un « hors-série indispensable » qui nous emmènera voyager dans un certain nombre d’événements et moments déterminants de l’histoire de France des XVIIe et XVIIIe siècles, en lien étroit avec l’affaire).

À très bientôt donc pour la suite ! 😉


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Cet article a 4 commentaires

  1. Chris75

    Toujours aussi passionnant ! Une quête qui allie rigueur et exhaustivité dans sa démarche, et qui est d’autant plus pertinente qu’elle se base à la fois (ce qui la distingue de toutes les autres) sur une excellente connaissance du terrain comme du contexte politique et historique de l’époque, sur des documents et témoignages pris à la source, ainsi que sur l’expertise d’éthologues et autres spécialistes du comportement animal. Il reste donc à présent deux points à éclaircir (mais ils constituent précisément la pierre angulaire de cette affaire !) : qui téléguide la Bête (+ pourquoi et comment ?) et quelle est-elle exactement, maintenant qu’on sait ce qu’elle n’est pas…

    1. Histoire Itinérante

      Merci beaucoup Chris pour ce riche et chaleureux retour. Ce qu’était la Bête (ou plutôt LES bêtes), je pense que ce chapitre l’explicite déjà assez bien en creux. Quant au comment et surtout au grand pourquoi de l’affaire, c’est évidemment au menu des chapitres III et IV, qui arrivent très bientôt… 😉

  2. Pascal

    Tout à fait passionnant, il me tarde de lire la suite…

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