Les Grands Lacs et le Saint-Laurent superposés à une carte de l’Europe

Une belle mise en perspective qui permet de donner à nous autres Européens une idée de l’envergure de ces fameux « Grands Lacs » d’Amérique du Nord, à la frontière entre les Etats-Unis et le Canada, et dont les dimensions sont en effet difficilement comparables avec le lac Léman ou de Neufchâtel (les plus grands d’Europe).

En plus d’une belle modélisation des lacs Supérieur, Michigan, Huron, Erié, Sainte-Claire et Ontario, cette superposition originale présente également l’intérêt de mettre en lumière l’envergure considérable de l’estuaire du Saint-Laurent, le grand fleuve nord-américain traversant le Québec pour se jeter dans le golfe qui porte son nom, face à l’île de Terre-Neuve.

Une région précisément chargée d’histoire car terrain des premiers contacts entre Européens et Amérindiens (en l’occurrence, les pêcheurs basques, normands ou bretons, qui venaient faire une saison de morue, et finirent par installer des pêcheries à terre pour saler leur poisson, ce qui les amènera à rencontrer et faire du troc avec des Amérindiens).

C’est aussi la région que Jacques Cartier explorera au cours de ses trois expéditions, durant lesquelles il prendra possession de ces terres au nom du royaume de France (et érigera à ce titre une grande croix à Gaspé, à proximité de l’embouchure du Saint-Laurent).

Le bassin du Saint-Laurent sera le berceau de la colonie du Québec, la plus prospère et peuplée (même si ce peuplement restera bien relatif comparé à ses voisine anglaise du sud) des colonies de la Nouvelle-France, du nom de l’ancienne grande colonie française d’Amérique du Nord.

Une Nouvelle-France qui couvrira également l’intégralité de la région des Grands Lacs et de leurs affluents. Une région que plus d’un siècle de souveraineté française marquera surtout de son héritage linguistique, de nombreuses grandes villes actuelles du bassin du Mississippi et des Grands Lacs (souvent d’anciens forts français) portant ainsi des noms à consonance française (Détroit, Saint-Louis, etc.).

Une Nouvelle-France aussi immense que sous-peuplée : sur ces vastes territoires d’Amérique du Nord contrôlées ou sous influence française, vivent seulement vers le milieu du XVIII^e siècle quelques centaines de milliers seulement d’Amérindiens (peuples natifs alors déjà grandement décimés par les maladies importées d’Europe par les colons) et quelques dizaines de milliers de Français, lesquels entre avec les peuples et tribus amérindiens de grandes alliances politiques et commerciales (sans parler de l’important métissage qui se développa dès le début de la colonie entre toutes ces nations).

Une histoire de la Nouvelle-France que je vous invite ainsi à découvrir dans la riche série d’articles que j’ai consacré à ce sujet, de la (re)découverte du Canada à la conquête du Québec par les Britanniques :

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