Arf, essayer d’expliquer simplement et rapidement ce qu’était cet étrange super-(méta)-État : vaste programme (ou sacrée punition ?). Nous pourrions commencer par rappeler les célèbres mots de Voltaire soulignant que le Saint-Empire n’était « ni romain, ni germanique, ni même un empire » … mais sommes-nous guère plus avancé ? (encore que…)
Dans ce petit article extrait de ma grande série sur les origines de la guerre de Sept Ans (un conflit en forme de grand choc entre la France et l’Angleterre, parfois considéré par les historiens comme la première véritable « guerre mondiale » de l’Histoire), je vous propose ainsi de revenir sur l’histoire du Saint-Empire romain germanique, de sa fondation en 962 à sa dissolution en 1806. Et plus précisément, surtout, de vous faire comprendre en quoi a consisté cet immense ensemble territorial aux frontières fluctuantes, ni vraiment un État, ni vraiment une fédération, mais indéniablement un acteur géopolitique de premier plan, et qui fut au centre du jeu européen tout au long de son millénaire d’existence. Bonne lecture !
Ni un État, ni un Royaume, ni une entité religieuse… une institution ?
Pour faire simple, le Saint-Empire était une sorte d’institution d’Europe centrale ayant existé entre 962 et 1806 (date de sa dissolution par Napoléon – nous y reviendrons), et ayant pris des formes diverses durant ses près de mille années d’existence. Ayant englobé des régions aussi variées que les Pays-Bas, l’Autriche, l’ouest de la Pologne, la Bohème, le Nord de l’Italie, et peu ou prou tous les territoires de l’Allemagne actuelle, le Saint-Empire n’en était pas pour autant un État « classique » ou même une fédération d’États. Nous pourrions davantage le voir comme un « méta-État », un « club », quelque chose entre une fédération politique et une énorme institution territoriale liant, au travers d’intérêts et d’accords (géo)politiques et militaires, tout un ensemble de petits à moyens et grands États du centre de l’Europe (situés globalement entre la France et la Pologne actuelles).
Tous les différents États du Saint-Empire (qui en comptait des centaines et des centaines !) participaient à l’élection de leur « Empereur » (empereur dont le titre, certes prestigieux, ne s’accompagnait à vrai dire que de peu de pouvoirs réels – et était ainsi surtout honorifique).
En cas d’attaque de l’un de ses membres, chaque État demeurait libre de décider de sa contribution à la défense de l’Empire : envoi de troupes, concours financier,.. (voire aucun des deux), ce en vertu d’accords établis directement entre l’État concerné et la Couronne impériale. Car en effet – et c’est là toute la singularité de la chose sainte-impériale, les États du Saint-Empire demeuraient des États indépendants, qui décidaient de leur propre politique extérieure, adossée à leur propre organisation militaire, et selon leur propre système légal. Et force est de constater que ces énergies se virent historiquement moins orientées vers l’extérieur que vers l’intérieur-même du Saint-Empire, théâtre de nombreuses guerres au cours des siècles (et notamment de la grande guerre de Trente Ans, la plus terrible série de conflits armés des célèbres « guerres de religion » qui embrasèrent l’Europe du XVIIe siècle ; une guerre de Trente Ans d’ailleurs considérée comme la première « Der des Der » par ses contemporains).
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Un acteur géopolitique de premier ordre, qui pesait dans le jeu européen et avec lequel il fallait compter
Ce faisant, et malgré l’existence de 350 principautés allemandes au sein du Saint-Empire, il ne faut pas en tirer la conclusion pour autant que ce dernier ne constituait pas une réalité géopolitique avec laquelle il fallait compter au XVIIIe siècle. En effet, dans la mesure où la Diète du Saint-Empire (son organe politique central) a le droit de déclarer la guerre et de signer la paix, le Saint-Empire continue d’incarner un acteur central des relations internationales, et pèse toujours considérablement dans le jeu politique européen.
Si la plupart de ses principautés (États membres – Autriche, Bavière, Saxe, Prusse, etc.) bénéficient de leur propres armées permanentes, l’Empire germanique dispose également de sa propre armée : l’armée des Cercles, composée de contingents fournis par les différents princes (généralement ceux des Petits États peu à même de se défendre par eux-mêmes). Le Saint-Empire dispose également d’une politique commune, portée par l’Empereur et représentée à l’étranger par ses différents résidents et ambassadeurs. Aussi ses différents États membres, s’ils gardent la latitude de pouvoir développer des politiques diplomatiques autonomes (comme les y autorisent les traités de Westphalie), doivent-ils s’inscrire en conformité avec cette dernière, au risque de voir leurs dirigeants mis au ban de l’Empire (une déclaration de guerre officielle de la Diète par exemple, oblige les princes concernés à rompre avec la puissance étrangère devenue l’ennemi commun, sous peine d’exil et de spoliation de leurs biens patrimoniaux).
Avec la Diète de Ratisbonne, l’Empereur, à condition de respecter les usages et les libertés germaniques, possédait encore une réelle autorité et un prestige certain, tant à l’étranger qu’auprès de ses vassaux et de ses arrière-vassaux. Sans dignité impériale, la monarchie [autrichienne] n’était plus qu’une puissance moyenne d’Europe centrale, guère plus prestigieuse que la Prusse ou la Pologne. […] Ratisbonne demeure un haut lieu de la diplomatie et de l’espionnage européens et la France ne manque d’y accréditer un représentant, souvent un diplomate talentueux. […] Le gouvernement français ne se contentait d’ailleurs pas d’envoyer des représentants à Vienne, auprès de l’Empereur […] et à Ratisbonne auprès de la diète germanique, il se faisait représenter dans la plupart des capitales allemandes.
Jean Meyer et Jean Béranger, La France dans le monde au XVIIIe siècle, pP. 34,35 et 161
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Un Empire aux mains de la grande dynastie des Habsbourg depuis le XVe siècle
Bien que constitué en premier lieu de centaines de petits États allemands, l’histoire contemporaine du Saint-Empire a beaucoup à voir avec celle de l’Autriche et des Habsbourg. Cette grande maison souveraine originaire de l’actuelle Suisse allemande (et qui règne depuis la fin du XIIIe siècle sur le puissant duché autrichien), est en effet connue pour son arrivée à la tête du Saint-Empire en 1452 – date à partir de laquelle la lignée des archiducs d’Autriche occupera ensuite continuellement le statut d’empereur de la superstructure européenne.
Cette grande famille habsbourgeoise (à laquelle nous consacrerons un encadré propre un peu plus loin), en plus de ses autres possessions européennes, règnera durant près de quatre siècles sur le Saint-Empire ; période où elle aura à gouverner (et à survivre) à tout un ensemble de grands événements sociaux et politiques qui affecteront structurellement l’Empire germanique (Peste noire et la crise démographique et économique considérable qu’elle génèrera dans l’Europe entière, Réforme et naissance du protestantisme, guerres de religion, naissance du capitalisme dans les cités hanséatiques et de l’Italie du Nord,…).
Zoom sur : trois siècles d’intense rivalité franco-habsbourgeoise… !
De la fin du XVe siècle au début du XIXe siècle, l’Europe a, pour ainsi dire, vécu dans la rivalité entre la maison des Habsbourg et les monarques Bourbons au pouvoir en France depuis Henri IV. Première puissance européenne à partir du milieu du Moyen-Âge – et qui alors ne manquait déjà pas d’ennemis proches (Angleterre, Sarrasins,…), le royaume de France a en effet souffert, durant tout la période de la Renaissance et de l’Ancien Régime, de l’émergence et montée en puissance de cette nouvelle grande puissance continentale qu’a incarnée la famille royale des Habsbourg.
Durant plus de cinq siècles (c’est-à-dire du Haut Moyen-Âge jusqu’à la dissolution de la monarchie après la Première Guerre mondiale), les Habsbourg ont en effet dirigé un Empire expansif et évolutif. Un Empire qui comprit, à plusieurs reprises, l’immense Saint-Empire romain germanique, le stratégique Empire espagnol (et ses riches colonies), ainsi que plus durablement, les grandes régions de l’Europe centrale correspondant à l’Autriche, la Bohême et la Hongrie (et qui constituaient l’épicentre de son territoire et de son pouvoir).
Ce faisant, en plus de détenir les terres héréditaires autrichiennes, la dynastie des Habsbourg a régné sur les Pays-Bas (1482–1794), l’Espagne (1504–1700) et le Saint-Empire romain germanique (1438–1806). Un palmarès d’autant plus impressionnant et remarquable que la plupart de ces territoires ne furent pas historiquement conquis par la guerre, mais par la diplomatie et le mariage – comme en témoigne bien d’ailleurs la devise royale des Habsbourg :
« Que les autres fassent la guerre, toi, heureuse Autriche, contracte des mariages,
JUAN CARLOS D’AMICO, ALEXANDRA DANET, « 1. Les Habsbourg : une maison autrichienne cosmopolite » (DANS CHARLES QUINT (2022), pages 17 à 23).
Car les royaumes que Mars donne aux autres, c’est Vénus qui te les assure » (traduction).
Si la puissance habsbourgeoise relève moins (à la différence de la France) d’un grand royaume centralisé et unifié, que d’une vaste mosaïque de possessions territoriales à la géographie fluctuante, le visionnage d’une simple carte suffit à éclairer l’inquiétude que l’Empire Habsbourg pouvait susciter chez les monarques du royaume de France. En effet, il convient de souligner combien les possessions séculaires des Habsbourg (Autriche, Espagne, Pays-Bas, Allemagne, Italie du Nord,…) avait cette fâcheuse caractéristique de se positionner en situation d’immédiat voisinage avec la France des Bourbons (voire à l’intérieur-même des frontières considérées comme « naturelles » du royaume, dans les cas par exemple de la Lorraine et de la Franche-Comté). Une France à qui l’expansion des Habsbourg en Europe occidentale au cours de l’époque moderne donnera donc vite le sentiment de se retrouver encerclée, ne manquant pas de conduire ce faisant à des siècles de tensions frontalières entre les deux puissances.
À demi maritime et à demi continentale, la France est sollicitée de toute part par des ambitions et des nécessités qui s’opposent. Elle adhère par un large front à l’Europe centrale ; elle s’incorpore à la masse continentale, comme une statue encore engagée dans le marbre ; elle est posée à tous les remous qui agitent sans trêve le monde germanique. Des Ardennes à Dunkerque, la plaine s’ouvre aux invasions. Vingt fois, cent fois, l’ennemi est passé par là. Presque à chaque colline et presque à chaque ville est attaché le souvenir d’une bataille ou d’un siège. Sur le sol même semble s’inscrire une politique, politique de frontières, de sécurité, de protection contre les Impériaux. Mais par Strasbourg, la France participe aussi à la vie du Rhin. Alors que des Vosges à la Loire, rivières et routes convergent vers Paris, la plaine alsacienne orientée du sud au nord est le trait d’union entre l’Italie, les cantons suisses et les pays nordiques. Par sa langue, par ses coutumes, par son système juridique, par la manière dont elle a été réunie à la couronne, elle forme, dans l’autre sens, la transition entre la latinité et la Germanie. La France s’insinue par elle dans le corps de l’Empire : en même temps qu’ils ont transféré à Louis XIV les droits de l’Empereur sur l’Alsace, les traités de Westphalie [les célèbres traités qui mettent fin à la guerre de Trente Ans et instaure un nouvel ordre géopolitique européen appelé le « système westphalien », NDLR] n’ont-ils pas fait du Roi le protecteur des libertés germaniques, le tuteur des Allemagnes divisées ? […] Il faut y insister : c’est sur terre que la France a joué son existence. Fermer à l’envahisseur le chemin de Paris, tel a été le premier principe de sa politique.
Pierre Gaxotte, Le siècle de Louis XV, pp. 191-192
Au-delà de cette guerre des frontières, la rivalité entre la France et les Habsbourg se nourrit aussi profondément du désir de chacun de dominer l’Europe. Cette volonté d’hégémonie continentale des deux puissances se trouve aux racines de conflits aussi variés que la guerre de Succession de Bourgogne (1477-1482), les guerres d’Italie (1494-1559), la guerre de Trente Ans (1618-1648), la guerre de Neuf Ans (1688–1697), et durant le XVIIIe siècle, les guerres de succession d’Espagne (1700–1713), de Pologne (1733–1736) puis d’Autriche (1740–1748).
Cette rivalité franco-habsbourgeoise fut en outre longtemps couplée pour la France à celle que cette dernière entretenait parallèlement avec l’Angleterre – la plus structurante et la plus ancienne de tous pour le Continent. Cette situation de double-rivalité pour la France structurera durant des siècles la géopolitique européenne et le jeu des alliances et, de la fin du XVe siècle au début du XIXe siècle, l’Autriche des Habsbourg et l’Angleterre se démarqueront comme les plus traditionnels alliés au sein de chaque grande guerre continentale impliquant la France (en même temps que les plus fidèles ennemis et obstacles à la tentation – et souvent situation – d’hégémonie continentale de cette dernière !).
Si ces événements (Peste Noire, protestantisme,…) se traduiront par des dizaines de réformes qui amélioreront substantiellement son organisation, le Saint-Empire du XVIIIe siècle, malgré ses presque 30 millions d’habitants (faisant de lui la première puissance démographique d’Europe), demeure une mosaïque d’États morcelés, peu lisible, et traversée par de profondes rivalités, toujours plus prégnantes au fil des siècles (particulièrement entre les grandes puissances continentales et régionales qui le composent – Autriche, Bavière, Saxe, Prusse, Hanovre,…).
À la veille de la guerre de Succession d’Autriche, le Saint-Empire (qui se confond alors avec la Monarchie autrichienne, qui règne donc sur le Saint-Empire depuis trois siècles) est encore un géant territorial, dix fois plus grand et près de dix fois plus peuplé que la petite Prusse (l’État qui dispute le plus à l’Autriche des Habsbourg sa domination sur le Saint-Empire à l’époque). Une Autriche (appellation simplifiée que les historiens utilisent généralement pour désigner la monarchie habsbourgeoise et ses différentes possessions territoriales) à laquelle ses 16 millions d’habitants confèrent un réservoir de près de 200 000 hommes mobilisables en temps de guerre (soit la plus importante armée d’Europe après la France). Mais aussi une Autriche immense, divisée, exposée sur presque tous les fronts, ayant des milliers de kilomètres de frontières à défendre, de la Bohème à l’Italie, du Tyrol aux Balkans, et des rivaux et ennemis historiques (ou potentiels) à peu près de tous les côtés (France et Espagne à l’ouest et au sud, Empire Ottoman au sud-est, mais aussi plus récemment Bavière et Saxe au nord-ouest, ainsi que ponctuellement la Russie à l’est..). Cela, sans même parler de la territorialité complexe et de l’absence d’unité administrative et culturelle de l’ensemble monarchique autrichien, qui s’apparente comme déjà souligné davantage à un conglomérat de pays et de royaumes qu’à un État comparable à la France ou à la Grande-Bretagne :
Objectivement, la Monarchie [autrichienne] est composée de terres d’inégale valeur et inégalement peuplées. Si l’Autriche, la Bohême, les Pays-Bas et les territoires italiens sont riches et prospères, l’immense Hongrie a été ravagée par les guerres de libération, l’occupation ottomane, la guerre d’Indépendance et la grande peste de 1710, de sorte qu’il lui faudra une politique d’immigration et au moins une génération pour retrouver sa prospérité légendaire. De toute façon, ni la Hongrie, ni les Pays-Bas n’alimentent le budget commun, dont les recettes sont assurées par les États italiens et surtout la Bohême et l’Autriche. Au total, Charles VI [le monarque Habsbourg à la tête du Saint-Empire au début du XVIIIe siècle] règne sur 12 à 13 millions d’habitants que rien n’unit vraiment, si ce n’est le devoir d’obéissance à un souverain commun.
Jean Meyer et Jean Béranger, La France dans le monde au XVIIIe siècle, pp. 32-33
(© ziegelbrenner, via Wikimedia Commons)
Le crépuscule du Saint-Empire, et sa dissolution par Napoléon
Malgré sa formidable puissance (démographique, politique, économique), le Saint-Empire demeure ainsi un tigre de papier, totalement inéquipé pour faire face à une attaque directe. Et effectivement, le Saint-Empire ne résistera pas à l’expansionnisme d’une France républicaine puis impériale dirigée par un certain Napoléon Bonaparte. Consul puis Empereur des Français qui infligera ainsi à l’Empereur autrichien (dans le cadre des guerres de Coalitions) une série de grandes défaites au début des années 1800, avant d’appeler à une dissolution pure et simple du Saint-Empire – acceptée par l’Autriche et effective en 1806.
Bien qu’imposée par la France de Napoléon (et résonnant comme une grande révolution géopolitique dans l’Europe d’alors), la dissolution de l’institution européenne millénaire constitua probablement également une forme de soulagement pour l’Autriche – qui ne voyait plus de toute façon comment défendre cet imposant magma étatique. Délivré de la contrainte sainte-impériale, l’archiduc Francis Ier devient ainsi en 1806 l’empereur d’une Autriche désormais pleinement indépendante, et qui figurera jusqu’au bout l’un parmi les plus irréductibles ennemis des ambitions napoléoniennes (contre lesquelles elle jettera toute ses forces).
Pour aller plus loin… 🔎🌎
Ce petit épisode de la série des « Il était une fois… » du blog sur le Saint-Empire romain germanique est en fait extrait du chapitre III ma grande série consacrée aux origines de la guerre de Sept Ans (1756-1763). Si le sujet de l’histoire européenne et du « grand XVIIIe siècle » vous intéressent (ce fut en effet une période charnière de l’histoire moderne), je vous oriente ainsi vers la découverte de cette riche série documentaire traitant de cet immense conflit, considéré par de nombreux historiens comme l’une si ce n’est “la” première guerre véritablement « mondiale » de l’Histoire. Un conflit qui débutera (et se propagera) en effet dans l’ensemble des empires coloniaux du monde, lui conférant ainsi une dimension planétaire et maritime inédite.
Une guerre constituant en outre le plus grand choc de l’intense conflit global qui opposera tout au long du XVIIIe siècle la France et la Grande-Bretagne pour la domination (de la mondialisation) du monde ; une suite ininterrompue de conflits, de Louis XIV à Waterloo, d’ailleurs qualifié de « Seconde guerre de Cent Ans » par certains historiens. Une passionnante série d’articles en forme de grande fresque historique, qui vous portera ainsi des Grandes Découvertes à la chute du Canada et des Indes françaises, et de la fondation des grandes empires coloniaux européens outremers et de la naissance de la mondialisation maritime et de la globalisation économique à l’émergence du capitalisme, du libéralisme et plus globalement d’un nouvel ordre mondial caractérisé par l’hégémonie planétaire britannique (sur les plans maritime, colonial, économique, culturel, géopolitique, etc.). Une grande série qui vous amènera aussi à mieux comprendre tant les racines de la guerre d’Indépendance américaine que celles de la Révolution française et des guerres napoléoniennes ; autant d’événements qui structureront décisivement notre monde contemporain !
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